Oser le changement, entreprendre à 35, 40 ou même 55 ans. Bien sûr que c'est possible ! Mais beaucoup hésitent, tergiversent.
Peut-être en faites-vous partie ?
Je vous propose d'examiner ce qui se passe quand on est face à un changement d'envergure, comme celui d'entreprendre, dans certaines de nos petites têtes.
Je vous propose de passer à l'action pour votre plus grande satisfaction, grâce à la matrice ACT !
La thérapie ACT est une thérapie cognitive (pensées) et comportementale de 3e génération. Quoi thérapie, qu'est-ce que cela vient faire là-dedans ?
Le fait d'être en quelque sorte "bloqué.e" dans son projet d'entreprise peut être lié à un manque de compétences, un réel problème de ressources, mais, la plupart du temps, on a affaire à des émotions.
Ceci étant dit, ayant moi-même été accompagné grâce à cet outil, j'ai décidé de l'adapter au cas de tous ceux qui sont dans les situations suivantes :
Pour mieux comprendre l'outil de la matrice ACT, je vous propose d'examiner le schéma ci-dessous :
De nombreux outils comme les méta-programmes de la PNL, décrivent cette capacité des êtres humains à porter leur attention sur un objet quelconque et à choisir de s'en approcher ou de s'en éloigner.
Pour reprendre un exemple cher à Jana GRAND, tout se passe comme si vous étiez un lapin apercevant une carotte au milieu d'un pré. Une partie de vous choisirait de s'approcher de l'objet de convoitise, tandis que l'autre choisirait de ne pas se découvrir, par crainte de rencontrer le renard en chemin.
L'une va vers la carotte tandis que l'autre s'éloigne de la peur de rencontrer le renard.
Nos pensées influencent nos émotions, nos comportements et vice versa. Leurs inter relations sont complexes et étudiées. Ce n'est pas moi qui vous dirai le contraire, après presque 20 années d'étude de ces dernières.
Pour faire le plus simple possible, nous considérerons les comportements comme des actions observables depuis l'extérieur. Quelque chose qui a été réalisé, qu'on peut prouver. Cela sera à un bout de notre axe.
Les pensées et émotions sont décrites ici comme des processus internes, des choses qui se passent dans notre tête ou dans notre corps (sensations physiques), mais qui ne se voient pas de l'extérieur.
Le mur correspond à un obstacle entre la porteuse de projet et l'action d'entreprendre. En tout cas, elle le perçoit et le verbalise ainsi : c'est ce qui l'empêche de passer à l'acte.
La case A représente les actions observables d'évitement, nous y reviendrons. La B les actions observables d'engagement vers les objectifs.
La case C correspond aux pensées et émotions douloureuses liées à la situation, et la D aux motivations liées à nos valeurs et à l'expression de nos talents.
Maintenant que le schéma est compris, nous allons observer ce qui se passe pour la plupart des personnes bloquées dans leur initiative d'entreprise.
Ma fille est en train de passer ses examens de diététicienne et je me rends compte qu'il est beaucoup question de nourriture : lapin, poule, oeuf, carotte. Bon OK, on reprend.
Le porteur de projet (le lapin), a très envie (case D) d'entreprendre (la carotte), mais il ne le fait pas (case A), car il ne veut pas échouer et souffrir (case C).
Alors, on fait quoi ? Ben on s'aide de la matrice.
C'est plutôt simple, on fait l'inventaire des comportements observables qu'on a réalisées sur une période donnée.
Léa est une jeune femme qui travaille dans la fonction publique depuis bientôt 15 ans. Elle aime son travail mais s'y ennuie depuis plusieurs années. Elle a une amie qui a créé son entreprise de copywriter, qui ne travaille qu'à distance et qui voyage beaucoup. En secret, Léa l'envie énormément et a déjà eu l'idée plusieurs fois de suivre cet exemple.
Un beau jour, décidée, elle prend un rendez-vous auprès d'Aïda, chez EGD, qui l'oriente vers moi. Je la reçois et lui pose les questions relatives à la matrice :
Quelles sont les actions que vous avez entreprises sur toute l'année passée pour vous rapprocher de votre rêve ? Sa réponse est la suivante : "à part prendre ce rendez-vous et papillonner sur le net, rien d'autre."
Et comment vous sentez-vous avec cela ? "Ben mal, déçue et un peu découragée. Je n'y arriverai jamais. Je vais rester coincée dans ma vie ennuyeuse !".
C'est effectivement la conséquence de l'évitement d'expérience, on souffre deux fois :
Je cherche ensuite à comprendre les stratégies que Léa a mises en place pour ne pas ressentir cette souffrance et ces peurs. Je lui pose donc la question :
Et qu'avez-vous fait durant cette dernière année pour vous rendre la vie moins ennuyeuse, moins triste ? A cela elle répond de manière plus prolixe. Je ne vais pas tout détailler mais en bref, elle me dit :
A la question de savoir comment elle se sent avec cela, elle répond "ça me fait du bien, mais pas longtemps !"
Résumons :
Pour ne pas ressentir l'ennui, ne plus penser à son envie de créer une entreprise, Léa a mis en œuvre des comportements d'évitement comme faire du sport, voyager ou encore demander une formation.
Le résultat ?
Cela fait plusieurs années que Léa n'avance pas vers ses rêves et elle se sent de plus en plus mal avec cela.
Vous l'avez compris maintenant !
On passe beaucoup plus de temps à essayer d'éviter ce qui est douloureux (l'échec par exemple), plutôt que d'aller vers ce qui est important.
La matrice ACT vous propose de faire un choix en conscience.
Choisir, c'est d'ailleurs le titre d'un excellent ouvrage d'un ancien professeur de Harvard, que l'on surnommait le "professeur de bonheur", Tahal Ben Shahar. Il y détaille à chaque page les choix que l'on peut faire dans sa vie pour voyager vers ses valeurs. C'est absolument remarquable.
Si on va plus loin, la même action peut avoir des intentions différentes. Prenons par exemple, l'action de "consacrer une partie de son CPF à un accompagnement à la création d'entreprise".
Sylvain le fait pour se rassurer, il sait que l'accompagnement permet un meilleur taux de réussite à 5 ans. Il aborde cet accompagnement comme une "garantie de succès" plus importante, mais il ne s'implique pas vraiment dans son projet.
Léa part différemment maintenant. Après un premier rendez-vous, elle comprend que c'est un problème de motivation et d'engagement.
Elle voit aujourd'hui dans l'entrepreneuriat un moyen de passer plus de temps en famille, pourquoi pas de voyager si elle travaille en ligne, et aussi de vivre là où elle en a envie. Ses valeurs la portent et elle s'implique fortement dans les actions que lui propose sa conseillère.
Ils font la même action, le même travail mais Léa choisit de s'engager quand Sylvain essaye de fuir sa souffrance. Même si la peur de la punition est une forme de motivation, elle est beaucoup plus faible que l'engagement pour ses valeurs.
Et vous, quelles sont les valeurs qui vous font avancer ? Qui vous portent ? Qu'est-ce qui est réellement important pour vous ?
De nombreux exercices permettent de les identifier, ainsi qu'un entretien avec un coach EGD.
Il existe de nombreux outils qui permettent de se mettre au clair sur ses intentions, et de s'impliquer dans un projet en acceptant un certain niveau de stress, si et seulement si le jeu en vaut la chandelle.
La matrice ACT fait partie de ces outils, au même titre que d'autres :
Je ne détaillerai pas ici ces techniques mais nous aurons l'occasion d'en reparler dans de futurs articles. En attendant, n'hésitez pas à consulter gratuitement notre étude dédiée à la peur d'entreprendre !
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